Refugees and asylum-seekers

Il est de plus en plus reconnu que les tendances migratoires internationales sont de plus en plus hétérogènes. Dans ces mouvements mixtes, un nombre nettement plus important de réfugiés, de demandeurs d’asile, d’apatrides et de migrants voyagent plus souvent côte à côte, utilisant les mêmes itinéraires et moyens de transport, animés par des motivations et des objectifs différents.

Alors que l’Afrique australe connaît de tels mouvements mixtes, ces mouvements deviennent de plus en plus préoccupants car ces mouvements irréguliers exposent les demandeurs d’asile, les réfugiés et les apatrides à des violations des droits humains, à l’exploitation, aux abus et à d’autres risques de protection. Ces préoccupations sont partagées par SAMM Project.

Les partenaires du projet SAMM se sont inquiétés du lien toujours croissant entre l’augmentation des mouvements de réfugiés, de demandeurs d’asile et d’apatrides dans les flux migratoires mixtes et l’évolution des schémas de migration internationale et les réponses généralement restrictives que ces mouvements ont suscitées dans de nombreux États. L’augmentation des flux migratoires mixtes en Afrique australe suscite l’appréhension des pays de la région.

Les partenaires du projet SAMM visent à promouvoir des approches globales pour répondre aux besoins de protection des réfugiés, des demandeurs d’asile et des apatrides dans ces flux à travers des réponses qui prennent en compte les responsabilités de protection internationale des États, et le droit des POC d’accéder à des systèmes différenciés pour leur protection .

Projet SAMM pour répondre au besoin d’approches globales et cohérentes pour répondre aux besoins de protection des POC dans les mouvements migratoires mixtes relevant de ses compétences et responsabilités.

  1. Inclusion de données : engagement avec différents gouvernements de la région pour l’enregistrement afin d’inclure les réfugiés dans les systèmes nationaux d’identification et d’enregistrement en tant que catégorie distincte de citoyens ou d’autres non-ressortissants. Cela aiderait à éviter des ensembles de données incohérents, de manière à maintenir la protection des réfugiés, à atténuer les risques d’apatridie et à donner aux réfugiés un accès à des services similaires à ceux des citoyens.
  2. Renforcer les systèmes nationaux d’asile dans la région : continuer à travailler avec les pays du pour garantir l’accès à l’asile dans la région malgré le COVID-19, et renforcer les systèmes d’asile et la capacité d’accueil. Le HCR a travaillé en étroite collaboration avec des partenaires et la société civile pour identifier les besoins, employer des mesures de protection et d’assistance innovantes et soutenir les personnes relevant de sa compétence tout au long de la pandémie.
  3. Solutions durables : Grâce à l’introduction de la base de données proGres v.4 et du système de gestion de l’identité biométrique (BIMS) du HCR dans un certain nombre d’opérations. Le partage transfrontalier de données est également essentiel pour identifier des solutions durables. Conformément à la priorité régionale consistant à redoubler d’efforts pour promouvoir l’intégration sur place, le HCR plaide pour que les personnes ayant besoin d’une protection internationale au sein de mouvements mixtes se voient offrir des possibilités effectives de rester dans leurs pays d’accueil respectifs (en convertissant les pays de transit en pays de destination). L’utilisation stratégique des mécanismes de réinstallation et d’évacuation pour les personnes ayant des besoins spécifiques reste également d’une importance cruciale.
  4. Protection des VoT : Les survivants de la traite des êtres humains peuvent également être des réfugiés, des personnes déplacées à l’intérieur du pays (PDI) ou des apatrides qui ont été victimes de trafiquants ; ou craignent avec raison d’être persécutés et doivent être protégés contre un retour forcé dans leur pays d’origine. Les partenaires SAMM doivent
    1. garantir leur droit de demander l’asile,
    2. assurer l’identification et l’orientation de ces personnes vers le HCR en cas de besoin (y compris grâce à la collaboration entre l’agence de migration mixte OIM, l’ONUDC et le HCR), et
    3. rechercher des solutions durables appropriées pour les victimes qualifiées de réfugiées ou d’apatrides.
  5. Le HCR et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) ont établi un plan d’action conjoint sur cinq ans pour soutenir la ratification d’instruments clés par les États membres de la SADC, renforcer la recherche, harmoniser les processus et aider à élaborer des politiques appropriées

  1. Engagements du GRF : Lors du Forum mondial sur les réfugiés qui s’est tenu les 17 et 18 décembre à Genève, en Suisse, les gouvernements, la société civile, les gouvernements locaux et le secteur privé de la région de l’Afrique australe ont exprimé un engagement sans précédent à relever ces défis avec 78 engagements sur les réponses aux réfugiés et aux déplacements. Les engagements allaient du soutien à l’intégration des réfugiés et des anciens réfugiés, à la garantie de l’enregistrement et de l’accès aux cartes d’identité, à la fourniture de terres agricoles et de permis de travail, à l’inscription des réfugiés dans l’enseignement supérieur et au renforcement des procédures d’asile et des cadres juridiques.
  2. En Afrique du Sud, le Parlement panafricain (PAP) et un groupe d’avocats et d’associations de la société civile se sont engagés à former des services gouvernementaux et des avocats. En outre, le PAP et la section africaine de l’Association internationale des juges des réfugiés et des migrations se sont engagés à soutenir et à améliorer le système d’asile dans le pays.
  3. La plupart des engagements concernent le travail avec les États pour renforcer leurs systèmes d’asile et avec les praticiens du droit pour développer leurs capacités. D’autres engagements concernent l’intégration et la protection des réfugiés en offrant l’accès à l’éducation, aux sports, au soutien psychosocial et aux moyens de subsistance.